Finances communales : les années de vaches grasses sont derriÚre nous
LâĂ©quilibre de comptes de cette annĂ©e nâa Ă©tĂ© obtenu quâen puisant dans les fonds de rĂ©serve et en recourant Ă des opĂ©rations exceptionnelles. Une telle gestion nâest pas tenable Ă moyen terme.
Pour Beauvechain avec Vous, il est indispensable de repenser fondamentalement la gestion des finances communales, notamment :
- en établissant une projection fiable et pluriannuelle des dépenses ordinaires,
- en définissant une politique de gestion rigoureuse des engagements de personnel, qui représentent désormais plus de 50 % des dépenses ordinaires,
- et en balisant strictement les dépenses de fonctionnement.
Nous plaidons Ă©galement pour que Beauvechain, Ă lâinstar dâautres communes, se mobilise auprĂšs des autres niveaux de pouvoir pour endiguer lâexplosion des coĂ»ts supportĂ©s par les communes dans des compĂ©tences qui ne relĂšvent pas dâelles, comme la zone de police (Ă lâimage de ce qui a Ă©tĂ© fait pour la zone de secours).
En matiĂšre dâinvestissements extraordinaires, il faut sortir de la logique opportuniste. Les projets « visuels » et coĂ»teux, posĂ©s sans rĂ©elle stratĂ©gie, doivent laisser place Ă une planification concertĂ©e et rĂ©aliste, rĂ©pondant aux besoins concrets et urgents des habitants.
Financement des associations: le retour du clientélisme assumé
Comme chaque année depuis 8 ans, nous avons demandé la mise en place de critÚres objectifs et transparents pour le financement des associations communales.
Si cette exigence a toujours Ă©tĂ© reconnue comme pertinente par la majoritĂ© ces derniĂšres annĂ©es mais que malheureusement, la majoritĂ© n’a jamais appliquĂ© ses bonnes intentions, le nouvel Ă©chevin des associations, M. Nasiri, a annoncĂ© clairement une rupture : la gestion « au cas par cas » est un choix politique assumĂ©.
Ce choix va Ă lâencontre des principes de bonne gouvernance, pourtant dĂ©fendus publiquement par Beauvechain Ensemble.
Un exemple rĂ©vĂ©lateur : le tennis club, qui nâavait reçu aucun financement en 2022 ni 2023, bĂ©nĂ©ficie subitement de 10.000 ⏠en 2024, annĂ©e Ă©lectorale. Rappelons que ce club avait appelĂ© ses membres Ă voter pour les tĂȘtes de liste de la majoritĂ© lors des Ă©lections prĂ©cĂ©dentes⊠Ce type de financement interroge sur les vĂ©ritables critĂšres en jeu.
Transition énergétique: RenoBW, un début⊠trÚs modeste
Nous avons soutenu la participation de Beauvechain à la plateforme intercommunale RenoBW, qui accompagne les citoyens dans leurs projets de rénovation énergétique.
Mais rappelons les chiffres : selon le diagnostic du plan climat communal, il faudrait rĂ©nover et isoler environ 950 habitations dâici 2030 pour atteindre les objectifs que la commune sâest fixĂ©s. RenoBW prĂ©voit neuf rĂ©novations complĂštes dâici 2028.
Nous espĂ©rons un effet dâentraĂźnement, mais il est clair que cette initiative ne peut en aucun cas suffire Ă rĂ©pondre Ă lâurgence climatique. Nous appelons Ă faire de RenoBW un point de dĂ©part et non un alibi, et Ă complĂ©ter rapidement ces dispositifs par des politiques ambitieuses.
Pollution PFAS: un pas vers plus de transparence, mais une motion trop diluée
Nous avons soutenu la motion Ăcolo visant Ă rĂ©aliser des analyses de sol, dâeau, de lĂ©gumes de potager, et Ă lancer un bio-monitoring de la population. Ă notre demande, la commune a acceptĂ© de crĂ©er un onglet « pollution » sur son site internet afin dâinformer les habitants dĂšs quâune pollution avĂ©rĂ©e est identifiĂ©e.
Mais cette motion, si bien intentionnée soit-elle, reste une déclaration sans effet contraignant immédiat.
La demande essentielle, celle de faire intĂ©grer Beauvechain dans les zones dâinvestigation prioritaires (ZIP) mises en place par la RĂ©gion wallonne pour les PFAS, a Ă©tĂ© noyĂ©e dans une longue liste de revendications, affaiblissant sa portĂ©e.
La situation aurait mĂ©ritĂ© une motion ciblĂ©e, urgente et exigeante. Dâautant quâune Ă©chĂ©ance est dĂ©sormais fixĂ©e : le ministre de lâEnvironnement, Yves Coppieters, sera prĂ©sent Ă Beauvechain le 4 septembre prochain pour sâexprimer publiquement. Cette rĂ©union offre une opportunitĂ© politique rĂ©elle que nous comptons saisir pleinement.
Base militaire: pour une commission de liaison ouverte et permanente
Ă lâoccasion des discussions sur les investissements sur la base aĂ©rienne, nous avons rĂ©affirmĂ© notre position :
La base fait partie intégrante de notre territoire. Elle apporte des avantages mais aussi des contraintes, que la population doit pouvoir exprimer et discuter.
Nous avons donc réitéré notre proposition de créer une commission de liaison entre la base et les habitants, composée de :
- représentants de la majorité et de la minorité,
- citoyens,
- responsables militaires.
Cette commission permettrait dâaborder les questions de mobilitĂ©, de nuisances sonores, de pollution et dâamĂ©liorer les relations de confiance entre la base et les habitants. Cette demande reste Ă ce jour sans rĂ©ponse positive de la majoritĂ©.
Rue Decoster: une interpellation citoyenne qui met le doigt sur un problĂšme de fond
En début de conseil, Benjamin Henrion, citoyen de la commune, a interpellé le CollÚge communal à propos des travaux réalisés par la SWDE rue Decoster. Il a pointé :
- de nombreuses malfaçons,
- un manque de coordination,
- l’absence dâinformation aux riverains,
- et un revĂȘtement final inacceptable.
La commune nâĂ©tait pas maĂźtre dâouvrage, mais elle avait la responsabilitĂ© de veiller au respect du permis et de dĂ©fendre les habitants. Elle ne lâa pas fait.
Elle a laissĂ© faire et acceptĂ© lâasphaltage dâun chantier clairement dĂ©formĂ©, sans exiger de reprise ni de garanties.
La rĂ©ponse du CollĂšge ? Minimaliste : « Tout va bien et c’est surtout la responsabilitĂ© de la SWDE qui est engagé«Â
Cette posture soulĂšve une question plus large : la commune est-elle capable de faire respecter les rĂšgles et de dĂ©fendre les citoyens ?Â